Une élève de 4ème récompensée à la Sorbonne pour ses talents de poétesse

Nous sommes très heureux de féliciter Hyacinth Chabot, une de nos élèves de 4°2, qui a remporté le prix national de poésie dans le cadre du concours Plaisir d’écrire proposé par l’AMOPA. Son poème a été choisi parmi de nombreux textes venus de toute la France, dans la catégorie réservée aux élèves de 4e.

Organisé chaque année, ce concours a pour ambition de valoriser la créativité, l’imaginaire et la sensibilité des élèves. C’est avec son poème intitulé « L’atelier des merveilles » que Hyacinth a su séduire le jury.

La remise des prix s’est tenue dans le cadre prestigieux de la Sorbonne, à Paris, en présence des présidents des différentes sections académiques. Un moment impressionnant et émouvant pour tous les lauréats, et une belle reconnaissance pour Hyacinth.

Félicitations à elle pour ce beau succès et bravo pour son travail, son imagination et son goût des mots ! Nous lui souhaitons de continuer à écrire avec autant de passion.

Lien site de l’AMOPA : https://amopa.asso.fr/concours/

Un grand merci aussi à Mme Litaud , professeur de lettres qui a inscrit Hyacinth et qui l’a accompagné à Paris

L’atelier des merveilles

 

Il y a un vieux lit en bois.

Je ne sais pas pourquoi, il m’a toujours tenu loin du froid.

Je ne peux pas lui en demander plus.

Je risquerai de le vexer.

Quand il me prend dans ses bras, je me sens hors de danger.

Tous mes remerciements à ce petit lit douillet.

 

Il y a une petite bibliothèque noire au métal luisant,

Qui a vécu dans maintes chambres d’enfants,

Qui a gardé pendant toutes ces années les secrets dont elle seule a la clé

Qui a partagé son savoir infini sans broncher,

On a tort de croire qu’elle ne sert qu’à ranger les bouquins,

Car elle porte le fardeau de l’art des écrivains.

 

Il y a aussi un bureau enseveli sous un tas de travaux inachevés.

Cela m’étonne qu’il n’ait jamais flanché sous mes trois tonnes d’idées,

Fidèle compagnon de tous mes projets,

C’est le lieu idéal pour écrire un poème sans être dérangé.

 

Il y a des peluches de toutes les formes et couleurs

Protégeant mes rêves des cauchemars.

Elles me réconfortent lors des nuits les plus noires,

Toujours prêtes à écouter mes histoires.

Elles sont de fidèles gardiennes dont je ne pourrais me séparer.

 

Il y a aussi un petit carnet

Qui garde trace du passé,

Raconte le présent

Et inspirera le futur.

C’est un bon ami avec qui je partage ma philosophie.

 

Il y a une fenêtre, enfin, qui de ses deux grands yeux,

Semble observer patiemment le monde d’un air absent.

C’est d’ailleurs de son regard pensif

Que je tire mon inspiration pour écrire.

 

Même si cette cachette est éphémère

Et qu’il faudra un jour que je la libère,

Ma chambre restera une partie de moi,

Que le temps ne m’ôtera pas.

 

Hyacinth Chabot, 4°2, janvier 2025